Campements illicites : fatalisme ? Immobilisme ?......
Post date: Sep 6, 2017 5:16:37 AM
Depuis de très nombreuses années, les intrusions avec effraction et tout autre moyen aussi répréhensible commis par la communauté des gens du voyage sur des terrains privés et publics sont quasiment monnaie courante, ne se limitant pas uniquement sur le bassin meldois, puisque le phénomène dépasse largement les limites du département.
Comment en sommes nous arrivés à ce que cet état de droit, c’est la qualification qui nous vient à l’esprit, puisque de décennie en décennie en dehors de rares exceptions, aucune sanction n’est prononcée à l’encontre des casseurs ?
C’est globalement le ressenti de cette société bien-pensante qui oublie ou alors par manque d’information, les dispositions de la Loi Besson du 5 juillet 2000.
Que contient-elle ? Elle renforce les obligations d’élaboration et de mise en œuvre d’un dispositif d’accueil départemental dans lequel il est inscrit que les communes de plus de 5 000 habitants doivent se doter d’aire d’accueil dans les 4 ans à venir.
13 ans ont passé et force est de constater que les objectifs fixés sont loin d’avoir atteint les sommets. Pour preuve, au niveau national, à peine plus de la moitié (52 %) des communes concernées se sont dotées d’une aire d’accueil. Quant aux aires de grands passages qui devaient voir le jour au niveau départemental, le taux de réalisation n’atteint que 29 %.
Cet exercice a pour but d’élargir notre champ de vision car dans tout conflit, tout n’est pas noir tout n’est pas blanc. Souvent les torts sont partagés. Mais il nous est terriblement difficile de reconnaître nos manquements et tellement plus facile de rejeter la faute sur notre opposant. Bien des travaux ont été entrepris entre les représentants des gens du voyage et nos élus sans qu’il n’en ressorte de véritables actions déterminantes sur le long terme. Trop souvent, il en ressort des dialogues de sourds où chacun reste campé sur ses positions.
Nous ne pouvons pas légitimement contester le droit et la liberté à une catégorie de personnes de ne pas partager notre mode de vie, et les rejeter. Par contre, nous ne pouvons pas accepter la quasi gratuité que nos semi-itinérants s’octroient sans avoir sollicité aucune demande préalable auprès des communes. L’approvisionnement en eau potable est une nécessité vitale que l’on se doit de leur accorder mais il en est tout autrement pour la fourniture en électricité. Le recours aux groupes électrogènes est le moyen le plus usuel auxquels ils se doivent de recourir.
Des efforts doivent être entrepris de part et d’autre, des rappels à l’ordre quant à la préservation de notre environnement, des biens privés et publics, le respect des règles qui nous régissent. Nos responsables politiques ne peuvent pas indéfiniment attendre que l’orage s’éloigne et se dirige chez le voisin. Regarder « ses pompes », se faire tout petit dans son coin, en priant le ciel que le nom de sa commune ne puisse surtout pas sortir du chapeau pour envisager l’implantation d’une aire d’accueil ne peut être un gage à sortir de l’ornière.
Dans le même état d’esprit, pourrait-il être concevable qu’un candidat aux élections municipales fasse figurer dans son programme un tel projet ? Impossible ! Inimaginable ! Même pas en rêve !!
Mais avant de clôturer notre développement, nous avons une proposition à formuler aux membres de la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux (CAPM) et à son Président. Le Parc d’Activités du Pays de Meaux ne peut pas en effet continuer à être une base de repli soutenue pour les tracteurs et caravanes de nos semi-sédentarisés, configuration ne contribuant nullement à le revaloriser.
Les ex-bassins de la sucrerie nous sembleraient parfaitement indiqués pour y implanter cette aire d’accueil et par-delà répondre à nos obligations inscrites dans le marbre. Mais ne nous faisons pas d’illusion, avec le funeste dessein Terzéo sur ce site, le pot de terre ne pourra, sans doute, pas rivaliser avec le pot de fer …..
Le bien vivre ensemble ne pourrait ainsi n’être qu’une utopie ? Poursuivons le dialogue sans démagogie, même si l’obstacle nous semble insurmontable. Pour vaincre, il faut se faire violence, telle est notre conclusion.