Conseil Municipal : des Comptes-Rendus Anesthésiés
Post date: Feb 9, 2015 8:16:19 AM
Un extra-terrestre qui arriverait sur notre petite commune et qui voudrait s’informer de la vie locale en lisant les comptes-rendus de nos conseils municipaux, n’en reviendrait pas et se dirait qu’il a atterri sur la planète des fantômes !
En effet, il n’y retrouverait nulle trace de vie parmi les participants de ces réunions, ce sont des « un intervenant », « il a été évoqué », « il est émis », « il a été souligné », etc .... Quant à indiquer de quel bord émane une question et les arguments invoqués pour expliciter telle ou telle position, vous n’y pensez pas .....
Si vous prenez le dernier procès-verbal (séance du 17 décembre 2014 ), vous allez mourir de rire. La raison invoquée pour rester dans le flou le plus total et dans une atmosphère chloroformée est que de mettre le nom de l’intervenant alourdirait les comptes-rendus !
Quand on vous dit qu’ils ont fait l’école du rire...
Plus sérieusement, nous sommes intervenus plusieurs fois pour dire que nous voulons que les débats soient plus complètement relatés, mais rien n’y fait. Le groupe majoritaire n’en fait qu’à sa tête ! Nous ne voulons en aucun cas être partie prenante de ce simulacre de publication, et avons donc décidé de ne pas approuver systématiquement les procès-verbaux, tant qu’ils seront de cette veine.
Qu’on ne s’y trompe pas, cela n’est pas anodin, cela participe d’une stratégie qui tend à vouloir faire croire qu’il n’y a pas d’opposition municipale, et pour cela quoi de mieux que de faire comme si elle n’existait pas !
De même qu’on a tenté de l’empêcher de s’exprimer, en inventant cet incroyable dispositif de questions écrites qui doivent être posées oralement (inutile d’écarquiller vos yeux, c’est bien un tel article qui a été pondu et voté par la majorité municipale) dans le seul but de tenter de museler l’expression minoritaire.
Dans ce camp, on est très « respectueux » de l’expression d’autrui. Pour preuve, rappelons le tollé qu’a fait notre proposition de donner, en fin de séance des conseils municipaux, la parole à ceux des Villenoyens et Villenoyennes qui viendraient assister aux séances, pour qu’ils puissent donner leur point de vue, comme cela se pratique dans d’autres communes, dont certaines proches de nous géographiquement.
Là encore, refus comme un seul homme de tous les élus de la majorité : quoi, offrir un espace d’expression à des non élus, quelle « drôle » d’idée avons-nous eu là !