Villenoy, le 23/08/2019

Un projet qui a du plomb dans l’aile ou pour être plus précis qui sent le soufre avec le site retenu par l’équipe municipale, pollué aux hydrocarbures et autres métaux lourds !

Nous nous étonnons que la mairie fasse le « silence » sur une lettre que lui a envoyée l’ARS (agence régionale de santé) en date du 23 juillet, par lequel elle indique que les analyses attestent d’une pollution des sols.

Par ce même courrier, elle rappelle les recommandations faîtes pour éviter dans toute la mesure du possible la réalisation de telles infrastructures recevant du public sensible sur d’anciens sites industriels et rechercher toute autre possibilité d’implantation. Elle ajoute que la mairie de Villenoy n’a adressé aucune justification du site retenu.

Rappelons à ce sujet que l’opposition s’est de longue date prononcée contre ce projet, à la fois pour les raisons de sécurité invoquées par l’ARS, et pour des raisons économiques (projet d’origine incluant une école primaire, chiffré à 15 millions d’€ par la majorité elle-même, enfin pour des raisons pédagogiques, le rassemblement sur un même lieu de 600 élèves étant une aberration que tous les professionnels dénoncent.

Reconnaissons que cette dernière critique tombe dès lors qu’en cours de route la phase 3 a été abandonnée par ses protagonistes. Pour autant le coût reste élevé (6 millions d’€) et surtout le choix du site continue de susciter les plus vives inquiétudes, jusque donc l’agence régionale de santé.

L’opposition ne s’est pas contentée de s’opposer. Elle a élaboré un contre-projet en maintenant des structures éclatées plus appropriées à de bonnes conditions d’enseignement. Et en conservant les écoles existantes, Zola 1 et 2, le centre de loisirs Brassens, vétuste et obsolète faisant l’objet d’une démolition pour laisser place à une nouvelle école maternelle de 10 classes permettant de faire face aux perspectives d’évolution des effectifs, l’école Mozart étant redéveloppée pour être dévolue au centre de loisirs.

Cerise sur le gâteau, ce contre-projet reviendrait approximativement à 4 millions d’€ (à comparer aux 15 millions du projet initial), chiffrage, disons-le, nécessitant toutefois une étude plus fine, et ne jetterait pas en pâture les écoles actuelles que la municipalité s’apprête allégrement à servir sur un plateau aux promoteurs.

Avec pour conséquence de nouvelles constructions, de nouvelles arrivées d’habitants, de nouveaux élèves à scolariser, et donc de nouveaux besoins de locaux supplémentaires, bref, le serpent qui se mord la queue …..

Pour plus ample information, nous vous invitons à relire l’article paru sur note site le 4 décembre 2018 «Quelles écoles à Villenoy demain ? » par lequel nous rendions publique notre proposition (également portée à la connaissance de tous les Villenoyens et Villenoyennes par voie de tract).

Bien sûr cette contribution au débat a été traitée par le mépris par le maire et ses colistiers, sûrs d’être les seuls capables de réflexions, toute autre suggestion étant forcément incongrue, puisque ne sortant pas de leurs rangs !

Bref, tête baissée, et sans entendre et encore moins écouter les avis explorant d’autres pistes, ils se sont lancés à corps perdu sur une voie qui, aujourd’hui, conduit à une impasse, si tant est que la voix de la sagesse préconisée par l’ARS soit enfin entendue.

En attendant ce sont près de 600 000 € qui auront été engloutis dans ce projet, à notre avis, voué à être abandonné, uniquement pour des questions d’ego et d’entêtement irraisonné. De l’argent jeté par les fenêtres ! Qui aurait pu être évité si la municipalité avait accepté la concertation et un examen préalable de toutes les propositions.

L’heure est bientôt venue où il faudra bien rendre des comptes à vos administrés, Monsieur le Maire et autres membres de votre staff !

Autre étonnement de notre part à la lecture de cet article de « Villenoy, notre Ville ». Le maire rappelle la subvention accordée par la Région (800 000 €) et évoque, outre une demande de subvention marginale déposée auprès de la Caisse d’Allocations Familiales, la très importante subvention sollicitée auprès de l’Etat dans le cadre du dispositif d’aide à l’investissement local.

En précisant, de façon très vague et évasive que ces deux dernières subventions « n’ont pas encore été accordées à ce jour ». Cette phrase sibylline cache-t-elle une autre vérité ? Nous pouvons légitimement nous poser la question lorsque l’on sait que toutes les communes de Seine-et-Marne ayant déposé un dossier ont reçu l’accord ou le refus à leur demande depuis 3 semaines.

Toutes, sauf Villenoy, le dernier petit village seine-et-marnais qui n’aurait pas eu de réponse ? ….. Ou alors mensonge « d’Etat », qui cacherait autre chose ? Un dossier recalé qui remettrait en cause et le financement et le projet lui-même ? L’avenir le dira ….

En tout état de cause, ce projet mis sur la sellette dès le départ, en dehors de la question financière, essentielle évidemment, reste toujours un non-sens au vu des risques sanitaires. Si en plus il n’est plus financé, qui et comment pourrait continuer de le porter à bout de bras, sauf à vouloir en faire son chemin de croix ?