TERZEO : ARRETE ASSASSIN du PREFET

Villenoy, le 28/03/2020

TERZEO : ARRETE ASSASSIN du PREFET

En pleine période de confinement, le préfet a signé un arrêté autorisant la destruction d’habitats d’espèces protégées, autrement dit favorisant l’implantation d’un centre de traitement et de stockage de déchets dangereux sur les communes de Villenoy et Isles-les Villenoy (projet Terzéo).

Projet pour lequel son prédécesseur avait donné le feu vert, mais pour lequel l’association M.A.R.N.E. a intenté un recours auprès du tribunal administratif de Melun, recours en cours d’instruction.

Pour celles et ceux qui pouvaient encore "rêver" à un tournant dans le dossier Terzéo avec le changement de préfet, le retour sur terre n'en est que plus dur. Décidément, les Pouvoirs Publics n'ont aucun scrupule dans leur soutien à Terzéo et, toute honte bue, s’engouffrent dans une période où l’information comme les réactions ne sont pas des plus optimales, pour ne pas dire qu’elles ont quasi impossibles.

Ils arguent qu’une partie des critiques émises par le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) auraient été prises en compte et que le projet Terzéo relèverait d'une raison impérative d'intérêt public majeur (en clair le Grand Paris, la Seine-et-Marne Nord étant tout juste bonne à servir de dépotoir).

Arguments plus que tendancieux pour ne pas dire fallacieux, puisque par exemple il n’est pas tenu compte des surcapacités existantes en Ile de France en matière de traitement des terres polluées et qu’on s’assoit allègrement sur le fait d’ajouter une pollution à une autre pollution, soi-disant pour mieux la traiter !!!

De même, curieusement il est avancé l’argument choc, celui qui tue : l’intérêt public majeur impératif, alors que jusque-là toute la stratégie Terzéo, validée par la préfecture, consistait à prétendre que des mesures compensatoires étaient inutiles, justement pour éviter de démontrer la nécessité impérieuse et l’intérêt public majeur.

Curieux, non, cette volte-face, pour mieux donner un coup de poignard dans le dos ?

Une décision donc, une fois encore, tout à fait contestable et partisane, sans tenir compte des démonstrations argumentées des oppositions, et notamment celles de l’association M.A.R.N.E. qui a su fédérer autour d’elle le bassin du pays meldois dans son ensemble, y compris dans le soutien financier apporté par des communes comme par des associations et des particuliers pour le recours en justice.

Et maintenant ? Impossible en cette période de confinement, qui risque de durer pas mal de temps, pour qui que ce soit d’organiser une manifestation qui ferait enfin prendre conscience aux Pouvoirs Publics que les habitants et les communes ne veulent pas de ce site de traitement et d’enfouissement de déchets toxiques.

Un nouveau recours en justice (distinct de la procédure en cours), s’il est envisageable, devra se faire dans les deux mois (nous apprenons à l’instant que ce délai sera prolongé de la durée de l’état d’urgence sanitaire). Il est cependant nécessaire de bien y réfléchir, pour s’assurer que ce ne soit pas à double tranchant.

En effet, ce nouvel arrêté met l’éclairage sur de graves insuffisances de l’arrêté d’exploitation mais en même temps il en résout une partie.

Bref, avant de foncer tête baissée, il est nécessaire de prendre le temps d’une réflexion qu’il nous appartient de mener en concertation avec nos amis de M.A.R.N.E. incontestablement pilote de ce dossier.




www.villenoy2020.fr