La Fatalité, ce n'est pas inéluctable !
Post date: Oct 26, 2016 6:19:33 AM
Nous venons de publier récemment un article "Villenoy, nouveau désert du pays de Meaux ?", ayant pour seule ambition de nous interpeler les uns les autres sur la disparition des commerces et services de proximité sur Villenoy.
Vous vous souvenez par ailleurs qu’il y a quelques temps, nous avions déjà fait paraître une publication intitulée "Villenoy, désert médical français", tirant la sonnette d’alarme sur le devenir de la présence des métiers de santé sur notre commune.
Dans cet article, nous déplorions l’attitude fataliste de notre maire qui se contentait d’un « Que pouvons-nous y faire ? »
Nous avions alors tracé des pistes montrant que la municipalité avait des marges de manœuvre pour contrecarrer cette tendance négative, nécessitant certes que la mairie consente des conditions financières attractives permettant à des médecins de favoriser le déclic pour venir s’installer sur notre commune.
Aujourd’hui nous avons un exemple concret à vous proposer. La commune de Lieusaint, dans notre département, a confié à Pitch Promotion, par un bail emphytéotique signé en en mai 2015, la réhabilitation d’un ensemble communal composé de l’ancien centre de perception, des impôts et d’une salle communale.
Cet ensemble accueillera, à partir de septembre 2017, une maison médicale réunissant une quinzaine de professionnels médicaux et paramédicaux : médecins généralistes, dentistes, gynécologue, masseurs-kinésithérapeutes, podologue, cabinet d’infirmières, etc ….
L’opération comprend une partie réhabilitation du bâti existant et une partie de construction neuve.
Alors loin de nous de vouloir comparer et transposer une ville comme Lieusaint, de 11 000 habitants, qui profite du dynamisme d’une ville nouvelle en expansion. Nous savons par ailleurs que nombre des professions visées dans cette initiative sont déjà représentées sur Villenoy.
Mais nous citons cette opération pour montrer que le volontarisme d’une commune peut avoir des effets positifs et que le fatalisme n’a pas lieu d’être quand on est aux commandes d’une municipalité.
Rappelons d’ailleurs que le pôle médical présent sur le site de l’ex-sucrerie est le fruit de la volonté municipale précédente, emmenée par Roger Paoletti avec André Esmery comme DGS.
Ceux-là mêmes qui sont les parias aujourd’hui de la nouvelle municipalité, quand bien même nombre des élus sur cette liste étaient partie prenante de l’équipe sortante. La décence, à défaut de reconnaissance, devrait plutôt les amener à se louer d’avoir participé à une gestion forte d’un dynamisme et de décisions d’avenir comme jamais.
Puisse la majorité municipale en prendre conscience, s’interroger sur le fait qu’il ne reste maintenant sur une commune de près de 5 000 habitants qu’un seul médecin généraliste, même si celui qui est parti de Villenoy conserve sa patientèle. Mais, qui peut prétendre qu’aller consulter à Meaux, c’est pareil que d’avoir son médecin sur place ?
Se murer dans le fatalisme n’est pas en soit la meilleure des réponses pour faire face à l’adversité. Ne devrait-elle pas au contraire se remuer les méninges (et le popotin pour être un peu plus trivial) pour savoir comment elle pourrait influer sur le devenir des commerces et des services sur Villenoy.
Comme le fait la ville de Mareuil-les-Meaux, pas si éloignée de chez nous, qui, après avoir ouvert un centre médical moderne en cœur de ville, recherche un médecin, généraliste supplémentaire pour satisfaire la demande (cf la « Une » de « Autant en emporte la Marne » du 17 au 30 octobre 2016).
Pour notre part, nous suggérons qu’elle s’inspire de ces exemples et par-delà proposer, à des conditions attractives, des bâtiments communaux existants (maison des cérémonies- ancienne mairie) afin d’attirer un autre médecin sur notre commune, ce ne serait pas du luxe !
Autre piste envisageable, effectuer les démarches nécessaires auprès du propriétaire du cabinet laissé vacant, afin de trouver les moyens de redonner vie à ce local.
Au lieu de n’avoir en tête qu’une seule idée (fixe) : la vente d’édifices communaux !